Récit de trail #2 : Authentic Barjots Trail (31km / 900D+)
Nous voici de retour pour cette nouvelle année avec pour démarrer la saison ce « petit » trail de préparation aux confins de la Gironde et de la Dordogne dans un tout petit village nommé Pujols mais doté d’une association dynamique qui organise cette course depuis 12 ans maintenant.
Plusieurs
formats étaient proposés aux coureurs : 13km, 21km ou 31km. Et même une
épreuve inédite 13 Nocturne + 31 le lendemain pour un total de 44 km.
Cette
épreuve m’aurait d’ailleurs bien tenté mais il s’avère que, comme souvent, je
bossais la nuit précédant la course. Et comme je n’ai pas encore le don
d’ubiquité… Et de toute façon il faut savoir raison garder, je suis en début de
saison et je manque encore pas mal de caisse en longues distances.
J’ai
passé l’hiver sur du court, à travailler vitesse et VMA et j’ai fait très peu
de SL et de bornes en trail.
Donc
on part sur le 31 sans objectif particulier. J’ai un petit point de repère
toutefois pour avoir fait le même trail il y a deux ans. Malheureusement, les
temps et moyennes seront incomparables car en 2020 :
-
Le
terrain était nettement plus sec et il avait fait un temps radieux.
-
Le
parcours a légèrement changé et est devenu beaucoup plus technique avec des
portions qui n’existaient pas il y a 2 ans.
Bon
la petite routine des trails de préparation pour mon poto et moi-même… Travail
la nuit, débauche 3h30, coucher 4h30 et donc un réveil qui pique comme il faut
à 6h30. On a pris soin de ne pas manger grand-chose avant de dormir afin
d’avoir faim ce matin et de bien faire les réserves. Néanmoins, pas facile de
trouver de l’appétit et je dois un peu me forcer. Je n’oublie pas de boire un
café bien noir.
Le
temps de faire la route, nous sommes sur place peu avant 8h pour retirer nos
dossards. Un peu dans le jus, j’ai le temps d’apercevoir quelques copains du
club mais nous devons déjà rejoindre la ligne de départ ; le start est à
8h30. Je croise d’ailleurs ici un autre copain du club, le seul avec moi aligné
sur le 31. Force à lui ! A l’heure où j’écris ces lignes d’ailleurs, je ne
sais pas ce qu’il a fait comme résultat.
C’est
parti ! Il était prévu de la pluie mais le ciel gris a l’air de tenir et
un autre coureur m’informe que les prévisions ont changé et que cela ne devrait
pas bouger d’ici notre arrivée. Enfin sauf si on met plus de 8 heures
évidemment mais si on peut éviter…
Le
premier kilomètre très roulant nous fait juste visiter le village, par ailleurs
tout à fait charmant. Puis on attaque direct sur un terrain casse-pattes même
si le début n’est pas le plus difficile, sur des larges chemins pas trop
difficiles et quelques passages dans les vignes.
Sur
ces dix premiers kilomètres, il faut toutefois enjamber quelques fossés inondés
et parfois s’aider des mains sur quelques montées délicates. Et toujours rester
prudent dans les descentes les plus boueuses. Mais rien de bien méchant que
cette première partie. En plus, le temps est agréable, le paysage est joli et
donc on profite.
Des
sous-bois plus techniques font leur apparition à partir du 10e KM
avec beaucoup de devers et pas mal de passages où il est impossible de courir
car la chaussure n’accroche pas le devers et dérape… La moyenne réduit
sensiblement, en plus de fatiguer l’ensemble du corps et le cerveau, très
alerte pour redoubler la vigilance.
11e
kilo arrive une montée sur 300m à peine mais extrêmement dangereuse.
Entièrement boueuse, il est impossible de grimper sans glisser. Et aucune
branche, ni arbre, pour s’agripper et passer la difficulté. Tout le monde
galère et après réflexion, mon pote a la bonne idée de contourner par la droite
dans des grandes herbes hautes de 2m mais préservées de la boue. Un moindre mal
et d’ailleurs tout le monde nous imite…
Il
faut attendre le 17e kilomètre pour atteindre le premier point d’eau
avec aussi un peu de solide. L’orga avait prévenu que la course était un peu
chiche de ce point de vue et qu’il fallait prévoir pas mal en suffisance. A ce
stade, j’ai déjà consommé une barre et un gel. On ne s’attarde pas ici et on
prend quand même un peu froid, à la limite de remettre les gants.
Le
dénivelé s’enchaine tranquillement, bien équilibré sur l’ensemble du parcours,
et après quelques portions un peu épargnées de la boue en sous-bois, nous arrivons
sur une portion vraiment délicate qui s’étend sur 3 km. On passe en mode trek.
Il y a des montées et des descentes avec cordes et un passage vraiment
difficile à la limite de l’escalade. La qualité des sols n’arrange évidemment
rien. J’en ai bavé sur ce tronçon, atteignant la moyenne de 11’30/km… Vraiment
un enfer, technique comme il faut !
Passé
ce moment délicat, on rejoint Pujols pour un nouveau mini-ravitaillement avant
d’enchainer sur la dernière boucle de 7 kilomètres. Celle-ci se fera en alternance
dans les vignes, souvent en montée, et dans les sous-bois toujours plus
glissants puisque ces sentiers ont été empruntés par l’ensemble des coureurs
toute distance. En plus, ils sont entièrement en devers donc il est difficile
de relancer.
Toutefois,
je me suis plutôt bien senti sur cette dernière portion surtout dans les vignes
et j’ai comme retrouvé un second souffle. Cependant, les deux derniers
kilomètres ont été délicats, je n’avais plus trop de jus. Certainement la
reprise et le manque de foncier à l’entrainement.
On
finit ensemble avec mon collègue et ça c’est vraiment sympa ! On a passé
une très bonne matinée et un peu plus de 4 heures sur les sentiers, à 70%
facilement en sous-bois. Très beau tracé, équipe au top, trail à
recommander !
On
finira autour de la 90e place sur 130. C’est pas génial, il faut
franchement que je progresse sur des parcours plus techniques. Mais bon on a
pris du plaisir (même si j’ai beaucoup râlé) et on est arrivé sans chuter,
c’est déjà ça !
bravo et merci pour ce récit.
RépondreSupprimercdlt
Thierry DENIs
Merci beaucoup!
SupprimerFélicitations pour cette nouvelle épreuve franchie avec succès. Les difficultés donnent du relief à l'aventure et....c'est bien ça qui nous fait vibrer😉
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